CR 11/12 sept, terre / bitume en Italie.

Rappel du premier message :

Tous bien rentrés jusqu'à Vizille. Après, je sais pas. Je me colle au CR

Tout le monde à l'heure à Champ sur Drac.

- lorzo. Un parisien - et cependant sympathique - immigré à Bourgoin, monté sur une F800 GS toutes options
- guigui. King of the dust, on ne le présente plus. Il est venu avec sa 600 XT de 84, zéro options.
- avec moi, toujours sur la SuperT, ça fait le groupe "terre".

L'autre groupe a prévu de rester sur le bitume

- bilbo : sur une 600 quatre pattes qui peine à charrier sa grande carcasse.
- poome : aussi sur une yam 600 quatre pattes. N'a pas froid aux yeux et roule bien, sauf dans les épingles
- lgp ange : matheysin et fier de l'être. Malgré son jeune âge maitrise comme un chef son magnifique roadster
- pumpkin : à la peine sur son 500 kawa. Non seulement la bête n'avance pas, mais en plus l'embrayage lui file une tendinite au poignet.
- fredo73 : bodyguard attitré de pumpkin. Comme tous les machos, lui laisse la vieille brêle et roule sur une machine rutilante.
- Fiftypesetas : efficace et discret. Motard à surveiller...

Les présentations faites pour ceux qui ne se connaissent encore pas, on décide de changer le RB. On va tirer au plus court vers Barcelonnette, pour gagner du temps. Puis faire le col de la Bonnette et le col de la Lombarde.

Route sans histoire jusqu'à Barcelonnette. Arrêt ravito essence-casse-dalle au Carouf du centre ville.

Puis la Bonnette. J'ai beau connaître, je ne m'en lasse pas. Casse dalle au milieu de la montée. Je finis sur la F800 GS. Ouahh, super cette moto : je la prends en main tout de suite. Un régal dans les virolos et les épingles, aussi bien pour le moteur que pour la partie cycle. Je me marre un peu en voyant le légitime proprio s'expliquer avec la SuperT qui fait des siennes en altitude. Et en plus il faudrait graisser les cables d'accélérateur, la poignée est un peu raide. Il reprend sa meule pour la descente avec soulagement... Connaissant les freins de ma vieille, je n'ai pas voulu le laisser jouer à la roulette russe avec les deux disques de 245 mm de diamètre.

Montée sur Isola 2000. Que du bonheur cette route. On monte sur un rythme correct, mais on se fait enfumer grave par trois italiens sur des sportives. Ils sont près de chez eux et doivent connaître la route. Arrêt café à Isola 2000. Tristounet ces stations hors saison : un seul bistrot ouvert, sur les pistes de ski. Bilbo qui s'est retrouvé seul finit par nous y rejoindre. Faut dire que les seules personnes qu'on croise pour nous renseigner sont des ouvriers polonais.

Puis le col de la Lombarde : encore une belle montée. A la descente, première séparation. Le groupe "terre" se prend un chemin de cinq ou six kilomètres, histoire de se mettre en jambes.

Descente sur Vinadio. Pumpkin va s'expliquer avec le pharmacien local qui lui file une drogue pour son mal d'embrayage. On descend ensuite sur Demonte, et là, fin de la civilisation : on attaque la vraie montagne sauvage.

Bilbo s'est retrouvé en tête. Il se retrouve face à un troupeau d'une centaine de vaches qui descendent de la montagne. Arrêt forcé. Puis montée vers San Giacomo, et un col. Super petite route, étroite mais propre à part les souvenirs laissés par les vaches.

Quelques centaines de mètres avant le col, on se sépare. Le groupe "terre" attaque un morceau de choix. Traversée, plus ou moins à niveau, jusqu'à un refuge. Puis descente sur la vallée. Une quinzaine de kilomètres. Piste en état correct, mais malgré tout pas mal de caillasse. Les trois pistards passent sans encombre.

Descente en direction de Marmora, mais on bifurque avant pour aller retrouver une piste en forêt. On a un peu de mal à trouver le départ. Je sors le grand jeu, mes quelques mots d'italien pour un papy qui se promène avec sa mamy : "dove e la strada per xxxx". Explications un peu compliquées. Je vois à peu près, surtout grâce aux gestes. Je pars, tourne à droite au premier carrefour. Lorzo est resté avec l'Italien et fait de grands signes : ce n'est pas ça. Et savez vous ce qu'il fait ? Eh bien il lui parle en français, et l'italien lui répond de même ! Suffisait d'y penser...

On finit par trouver. Montée jusqu'à une chapelle, puis descente dans la forêt. Sept à huit km de piste humide, un peu glissante, mais sans grosse difficulté. Guigui cherche les limites de la 600 XT et les trouve dans une épingle. Un cligno à détordre...

En bas de ce chemin, on peut rejoindre la civilisation, à Prazzo par un petit pont, mais il y a mieux : rester sur la rive droite du torrent que longe un chemin de terre. C'est du bien roulant, à part quelques passages boueux qui donnent lieu à des figures un peu rock 'n roll.

Puis nous rejoignons le bitume. Montée sur Elva, par des gorges magnifiques. Quelques cailloux sur la route, mais évidemment, après ce que nous venons de passer, pfff....

Nous arrivons vers le refuge, persuadés d'y voir l'autre groupe déjà lavé et à l'apéro. Eh bien non... il parait qu'ils ont jardiné la montagne dans tous les sens avant de trouver le refuge, et ils y arrivent exactement en même temps que nous.
Nous pensions les voir reposés, avec deux fois moins de km dans les pattes que nous, et cela sur le bitume. Eh bien non... ils nous racontent les difficultés épouvantables de la route qu'ils ont passée. Des marches d'escalier, qu'ils ont descendu... Tu parles... On aurait dû les emmener avec nous sur les pistes !

Repas sympathique, à l'italienne. Pates en entrée, pates au milieu, pates au déssert... Non, j'exagère un peu. Excellent genepy maison pour préparer le dodo. Nuit au refuge. Calme... enfin, moi j'ai rien entendu !

Le matin, on se presse un peu : le groupe "terre" a du sérieux à passer. Les autres protestent : tu nous as fait lever à 7h45 pour faire si peu de km... quel scandale !

A nous les gands espaces montagnards, sur la fameuse "via dei cannoni". Ah la vache, c'est dur. Du bien cassant, pour de vrai. Mais quels paysages...

On finit par rejoindre une piste plus facile. Un berger en 4x4, des chiens, et une troupe de quads en goguette. Des français... Une nouvelle piste pour descendre vers la vallée. Fastoche, sauf un passage boueux d'une dizaine de mètres, que je prends mal. Plouf, la SuperT plantée, appuyée contre le talus qu'elle ratisse, et moi de même. Rien de bien grave, à part un carénage qui a quelques rayures de plus, et une déco super sympa pour le bas de nos pantalons et nos bottes.

Retour dans la vallée. Montée vers un col en dessus de Saluzzo. De là, une piste doit nous conduire à Martoiana Po. Raté... dans une fourche, il fallait prendre à gauche et nous avons pris à droite. Redescente sur Castellar. Nous rejoignons Sanfront par les routes toutes droite du fond de la vallée.

Casse dalle au bout du goudron. Puis la montée sur le Colle Ghilbi. J'avais noté "cassant" et "pénible" sur la carte. Ce n'était pas exagéré. La dernière fois, je l'ai passé à la descente. Et à la montée, ho là là... Guigui et Lorzo passent l'obstacle (deux km de montée hyper raide avec d'énormes caillasses) sans trop souffir. La SuperT me fait des siennes. Elle se met à désamorcer l'un de deux carbus (panne déjà vue en Savoie). Impossible de repartir au milieu de ces pavés. Je finis par y arriver, en montant le régime et en faisant patiner l'embrayage. Tu parles d'une riche idée... les caillasses volent derrière. Après avoir passé les 300 derniers mètres du raidillon comme ça, avec moult pauses, je suis épuisé en rejoignant les deux autres. Heureusement, la pente redevient plus raisonnable et j'y arrive maintenant.

Puis un passage presque horizontal, et la descente sur Sampeyre. Nous arrivons avec 1/4 d'heure de retard au rendez vous. Le groupe bitume est là. Nous pensons les trouver frais comme des gardons, eh bien non. Ils nous racontent leurs exploits. Une montée de col avec quelques virolos et une quinzaine d'épingles les a épuisés. Ils sont avachis au bistrot depuis une heure, alors qu'ils auraient pu se faire un petit col pour casser la dalle en altitude... Ah les jeunes, ou même les moins jeunes !

Départ pour le col Agnel. Montée sympa. Un peu de monde en haut. Descente sur le Queyras. Certains de nos cascadeurs du groupe bitume sont un peu fatigués et souhaitent éviter l'Izoard. Donc retour vers Briançon par Guillestre. Je ne suis pas sur qu'on gagne vraiment du temps, mais ce qui est sur c'est qu'il y a bien moins d'épingles.

Puis le Lautaret. Route toujours aussi ch...te, avec des traversées de patelins à n'en plus finir, et du monde dans la montée. Nos 73 préfèrent rentrer par Grenoble, plutôt que de se faire le Galibier. Dommage, il y avait un joli petit nuage là haut...

Pour finir donc, la punition, retour par la vallée de la Romanche. Heureusement, pas les embouteillages du mois d'août ou des week ends de ski. Fin du week end à Vizille. Tout le monde a l'air content, et c'est bien le principal.

Merci à toutes et tous pour la bonne humeur, et n'oublions pas celles et ceux qui ont payé leur coup à boire.

A refaire, n'est ce pas... quand tout le monde aura des trails pour passer sur les pistes... les vraies !

Oui ça marche, super photos

Top les photos

super sympa les photos, ça donne envie de faire des virées comme celle-là ! une prochaine fois je serai peut être de la partie !

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Poome

ça valait le coup d"attendre[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Bilbo a écrit:
ça valait le coup d"attendre

Ah oui alors... super photos. Quand je pense que j'avais la crème solaire dans le top case et que je n'en ai pas mis du week end...